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http://www.culturactif.ch/ecrivains/grobety.jpg

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En général un décès, à fortiori s'il s'agit d'une personnalité, donne lieu à  des concerts de louanges.

La disparition d'Anne-Lise Grobéty, écrivain née à la Chaux-de-Fonds, ne déroge pas à la règle. Tous les journaux ont dressé un portrait élogieux de cette dame de lettres romande, qui a commencé sa carrière à 19 ans par la publication de son premier roman *Pour mourir en février*... 

Plutôt que de se lancer dans une longue biographie que d'autres peuvent faire avec plus de compétence, pourquoi ne pas relater une anecdote, même si elle n'est pas des plus glorieuse pour cette femme plusieurs fois honorée ? Après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on peut se vanter d'avoir rencontré une personnalité !

Ainsi donc, il y a trèèès longtemps (1983 ou 1984... peut-être 1985 ?) Mme Grobéty est venu dans une classe remplacer le prof de français.

La leçon était intéressante, un témoignage de la vie d'écrivain... jusqu'à cette petite phrase qui a cassé le mythe, et il faut l'avouer, a terni l'image que l'auteur de ce blog avait des gens de lettre.

Comment ne pas être choqué lorsqu'à 17 ans, on entend une personnalité présentée comme éminente, expliquer sans honte :

*En Suisse, un écrivain ne peut pas vivre uniquement de sa production. Ainsi, nous sommes nombreux à demander des avances à notre éditeur pour un livre dont on sait pertinemment qu'on n'en écrira pas une ligne...*

Si l'éditeur y trouve son compte, pourquoi pas, mais pour des adolescents pétris d'idéaux et à la vision manichéenne de l'existence, il y a de quoi être révoltés !



Tag(s) : #RIP
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