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Une fois de plus -une fois de trop- l'Amérique est en deuil. Un jeune homme bien sous tous rapport, un adolescent tranquille et solitaire, a ouvert le feu dans un lieu public (en l'occurrence un cinéma) avec l'intention de faire un maximum de victimes.
Le propos n'est pas ici de mêler notre voix à ceux qui réclament l'interdiction des armes au pays des cow-boys,
d'autant plus que personne là-bas ne prêterait attention à une protestation venue de ce côté-ci de l'Atlantique 
Alors ?
Alors, il s'agit simplement de partager un twitt cri du coeur/coup de gueule d'un anonyme qui en quelques phrases explique la façon dont les médias présentent les auteurs de ces massacres.
Cet article concerne les tueries aux Etats-Unis, mais il aurait tout aussi bien pu être une réaction à une autre affaire touchant un pays voisin, voire le nôtre. Car partout dans notre monde occidental, les préjugés sont les mêmes, et les raccourcis rapides et lapidaires.
Au nom de la sacro-sainte chasse au scoop, de cette course effrénée pour être *le premier*, avouons que les journalistes ne perdent pas de temps à creuser l'information.
Ainsi il suffit que l'auteur d'un crime atroce se prénomme *Mohamed*, *Omar* ou *Rashid*, et instantanément le synonyme employé pour éviter les répétitions devient *Le terroriste* au mieux, quand il n'est pas suivi du complément *islamiste*, avant même de connaître sa religion.
Si le tueur est simplement *Black*, ou issu d'une banlieue, il sera présenté comme *une racaille*, par définition un délinquant irrécupérable qui n'a pas besoin de prétexte pour passer à l'acte...
Par contre, s'il s'agit d'un Blanc provenant d'un milieu ordinaire, toutes les excuses lui sont fournies : influencé par les jeux vidéos ou les films violents, ou mieux encore, touché par une crise de démence passagère...
Et lorsqu'on sait à quelle vitesse le lecteur-auditeur-spectateur se désintéresse d'un sujet d'actualité, une telle pratique irresponsable dans le choix des termes et les descriptions contribue grandement à la montée inquiétante des tensions inter communautaires, ce qui ne peut amener à rien de bon !